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Gare de MONTBELIARD Doubs |
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Photo d'une peinture naïve intitulée |
Le Château de Montbéliard et,
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C'est par un beau dimanche de mai 1858 que le train, arrivant de Belfort,
entre pour la première fois en gare de la Cité des Princes. Il est 8
heures du matin. Le bâtiment fait de brique et de bois, terminé depuis une
année, est décoré d'emblèmes impériaux en l'honneur de Napoléon III. Il
aura fallu une vingtaine d'année pour décider si cette ligne
Besançon-Belfort, longue de 90 km, passerait par Montbéliard, et pour la
construire. La ville de Belfort, pour sa part, voulait la faire passer par
Villersexel (vallée de l'ognon) alors que les industriels du pays de
Montbéliard soutenaient un tracé par Baume-les-Dames, Montbéliard et
Héricourt (vallée du Doubs). Finalement, c'est la compagnie P.L.M. (Paris-Lyon-Marseille),
concessionnaire de la ligne, qui trancha en 1853 : le train passerait par
la vallée du Doubs et desservirait Montbéliard et Héricourt avant
d'arriver à Belfort. L'emplacement de la gare de Montbéliard est fixé le 7
février 1857 et la première voie mise en service commerciale le 1er juin
1858. En 1879, c'est par deux voies que Belfort est reliée à Besançon et
c'est la même année que les marquises sont installées sur les quais 1 et 2
ou elles resterons jusqu'en août 1970. En 1899, la gare, datant de 1857,
est remplacée par la gare actuelle. De Montbéliard se détache la ligne P.L.M. de Delle, ouverte en 1866, qui passe à Audincourt, Dasle-Beaucourt, Dampierre les Bois, Fesches le Chatel, Méziré, Morvillars, Grandvillars et Delle. Une autre ligne P.L.M. (Montbéliard), Voujeaucourt, Pont de Roide et Saint Hippolyte est ouverte le 19 septembre 1886. Au vu du trafic qui augmente, les installations sont agrandies en 1907et 1908. L'exploitation est assurée par trois postes d'aiguillages, dont deux de type P.L.M., Entre les deux guerres, en service voyageurs, d'après les horaires MAYEUX de juillet 1935, on compte : Voie 1 : le rapide BSM Bordeaux-Strasbourg Voie 2 : le rapide SB Strasbourg-Bordeaux le rapide 735 Marseille-Strasbourg le rapide 732 Strasbourg-Marseille le rapide 741 Vintimille-Strasbourg le rapide 748 Strasbourg-Lyon le rapide 743 Lyon-Strasbourg le rapide 758 Strasbourg-Vintimille l'express 559 Paris-Belfort l'express 560 Belfort-Paris l'express 555 Dijon-Belfort l'express 556 Mulhouse-Dole un direct Dijon-Belfort et deux omnibus Dijon-Belfort deux omnibus Belfort-Dijon un omnibus Belfort-Dole et un omnibus Belfort-Besançon A ces trains, il faut ajouter cinq pairs de trains Montbéliard-Delle et trois pairs de trains Montbéliard Saint-Hippolyte. Montbéliard possède une annexe traction pourvu de machines 230 A, 240 A pour services mixtes, voyageurs ou marchandises des lignes de Delle et Saint Hippolyte et 040 pour les manoeuvres. Il y a toujours une machine 230 A en réserve-secours. Cette annexe traction est fermée en 1950. Il est important aussi de mentionner qu'à Montbéliard se rattache l'embranchement particulier des Automobiles Peugeot à Sochaux, comportant 35 km de voies permettant la formation de trains complets, soit l'expédition de 2000 voitures en moyenne par jours ouvrables. Il faut ajouter les trains de voyageurs qui amènent les ouvriers à l'intérieur de l'usine. Il y a aussi le train de nuit Montbéliard Paris-Est AR, en voitures places assises et couchettes. (Tous les détails) Depuis 1964, la gare de Montbéliard enregistre un niveau de trafic élevé qui est lié à l'expansion des Automobiles Peugeot. Par jour, environs 400 wagons à l'arrivages et même situation à l'expédition. Au total, le mouvement des wagons dépasse journellement 800 wagons avec des pointes allant au-delà de 1000 wagons. Les tonnages reçus atteignent des pointes dépassant 80.000 tonnes par mois. Les mêmes chiffres sont valables pour les expéditions. Le nombre des automobiles neuves atteint des pointes de 46 000 voitures par mois. le trafic voyageurs, tout en étant moins spectaculaire que trafic marchandises, ne cesse d'augmenté régulièrement. En 1969, avec ses embranchements, la gare de Montbéliard reçoit 502 000 t. de marchandises et en expédie plus de 520 000 alors que plus de 450 000 voyageurs au total y sont dénombrés. Parfois, des pointes de 400 à 500 voyageurs par train ( trains LS des samedis, 2832 les DF, SM lors des grands départs, etc.) De 1967 à 1970, la gare de Montbéliard subit de grandes transformations. Remplacement des 3 postes d'aiguillages, à limite d'usure (on y manœuvrait, à l'aide de treuils, des aiguilles éloignées de 600 m), par un poste moderne unique, démolissions des marquises datant de 1879, allongement des quais 1 et 2 pour une capacité de réception de 17 voitures chacun et recouverts de deux marquises neuves et modernes équipées d'une sonorisation et d'un éclairage parfaits, modernisation du bâtiment voyageurs, création d'un passage souterrain, démolissions du château d'eau et surtout, un profond remaniement de voies, plus simplifié, mais plus étendu et plus pratique. A savoir, un faisceau de manœuvre de 5 voies situé en face du bâtiment voyageurs, un faisceau pair de 3 voies de 760 et 800 mètres permettant de recevoir des trains complets des deux sens, et un faisceau impair de 3 voies de 350 mètres. Le block automatique mis en service de Belfort à Besançon , permet de supprimer l'arrêt général en gare. A l'arrivée de l'électrification en septembre 1970, les travaux de modernisation sont terminés et c'est le 5 novembre 1970 que sont inauguré officiellement, les nouvelle installations de la gare de Montbéliard. Malgré l'électrification, les trains Lyon-Strasbourg et Strasbourg-Lyon sont assurés par des turbotrains RTG du 03 juin 1973 au 24 septembre 1995 (Strasbourg-Lyon, 4h42 avec quatre arrêts et 4h53 avec neuf arrêts). Cette année là, avec la mise sous tension de Franois-Saint-Amour (Besançon-Bourg en Bresse), les RTG sont remplacées par des rames corail réversibles, tractées ou poussées par des BB 25200 de Vénissieux. 28 janvier 1978 à 10h30. Baptême du turbotrain 2029/2030 "Ville de Montbéliard" par Madame BOULLOCHE, épouse du député maire de la ville, qui en est la marraine. A partir du 28 septembre 1992, un aller retour TGV relie directement Montbéliard à Paris gare de Lyon, mais supprimé à la fin de la même année, faute de clients. En 1993, démolissions de la hall à marchandises pour la création de la voie 5. Au service d'été 2001, à la mise en service du TGV méditerranée, le train "Rouget de Lisle" Stasbourg-Nice est supprimé et remplacé par un aller retour Frankfort Lyon-Perrache, dénommé "Albert Schweitzer" assuré en matériel DB. Au service d'hiver 2004, le 11 décembre, suppression du train "Albert Schweitzer" et création d'un TGV Strasbourg-Marseille aller et retour dans le sillon du "Rouget de L'Isle" avec deux minutes d'arrêt à Montbéliard. Le premier jour, quinze minutes de retard dus à une trentaine de cheminots belfortains, pas contents du tout, qui manifestent. En effet, ils construisent le TGV, et le TGV ne s'arrête pas chez eux. Il évite la gare par un raccordement. Au service d'été 2007, deux pairs de TGV relient Belfort à Paris-Gare de Lyon avec arrêt à Montbéliard, mais le gain de temps entre Montbéliard et la capitale ne sera vraiment effectif qu'à l'horizon 2011 avec la mise en service du TGV Rhin-Rhône.
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