Gare de MONTBELIARD
Doubs

Vers : Train de nuit Montbéliard-Paris gare de l'Est

Photo d'une peinture naïve intitulée
"Montbéliard, deux minutes d'arrêt"
réalisée à l'acrylique par  l'artiste peintre Nicole DARCY-HEROUX.
Son format réel est de 90 par 67 cm.


Le Château de Montbéliard et,
l'arrière du train 6671
avec le Turbotrain N° 2009.
 

 

   
         C'est par un beau dimanche de mai 1858 que le train, arrivant de Belfort, entre pour la première fois en gare de la Cité des Princes. Il est 8 heures du matin. Le bâtiment fait de brique et de bois, terminé depuis une année, est décoré d'emblèmes impériaux en l'honneur de Napoléon III. Il aura fallu une vingtaine d'année pour décider si cette ligne Besançon-Belfort, longue de 90 km, passerait par Montbéliard, et pour la construire. La ville de Belfort, pour sa part, voulait la faire passer par Villersexel (vallée de l'ognon) alors que les industriels du pays de Montbéliard soutenaient un tracé par Baume-les-Dames, Montbéliard et Héricourt (vallée du Doubs). Finalement, c'est la compagnie P.L.M. (Paris-Lyon-Marseille), concessionnaire de la ligne, qui trancha en 1853 : le train passerait par la vallée du Doubs et desservirait Montbéliard et Héricourt avant d'arriver à Belfort. L'emplacement de la gare de Montbéliard est fixé le 7 février 1857 et la première voie mise en service commerciale le 1er juin 1858. En 1879, c'est par deux voies que Belfort est reliée à Besançon et c'est la même année que les marquises sont installées sur les quais 1 et 2 ou elles resterons jusqu'en août 1970. En 1899, la gare, datant de 1857, est remplacée par la gare actuelle.  
      De Montbéliard se détache la ligne P.L.M. de Delle, ouverte en 1866, qui passe à Audincourt, Dasle-Beaucourt, Dampierre les Bois, Fesches le Chatel, Méziré, Morvillars, Grandvillars et Delle.
     Une autre ligne P.L.M. (Montbéliard), Voujeaucourt, Pont de Roide et Saint Hippolyte est ouverte le 19 septembre 1886. Au vu du trafic qui augmente, les installations sont agrandies en 1907et 1908. L'exploitation est assurée par trois postes d'aiguillages, dont deux de type P.L.M.,
     Entre les deux guerres, en service voyageurs, d'après les horaires MAYEUX de juillet 1935, on compte :
Voie 1 : le rapide BSM Bordeaux-Strasbourg                                     Voie 2 : le rapide SB Strasbourg-Bordeaux
              le rapide 735 Marseille-Strasbourg                                                      le rapide 732 Strasbourg-Marseille               
              le rapide 741 Vintimille-Strasbourg                                                      le rapide 748 Strasbourg-Lyon
              le rapide 743 Lyon-Strasbourg                                                              le rapide 758 Strasbourg-Vintimille
              l'express 559 Paris-Belfort                                                                    l'express 560 Belfort-Paris
              l'express 555 Dijon-Belfort                                                                    l'express 556 Mulhouse-Dole
              un direct Dijon-Belfort et deux omnibus Dijon-Belfort                        deux omnibus Belfort-Dijon
                                                                                                                              un omnibus Belfort-Dole et un omnibus Belfort-Besançon
A ces trains, il faut ajouter cinq pairs de trains  Montbéliard-Delle et trois pairs de trains  Montbéliard Saint-Hippolyte.
       Montbéliard possède une annexe traction pourvu de machines 230 A, 240 A pour services mixtes, voyageurs ou marchandises des lignes de Delle et Saint Hippolyte et 040 pour les manoeuvres. Il y a toujours une machine 230 A en réserve-secours. Cette annexe traction est fermée en 1950.  
      Il est important aussi de mentionner qu'à Montbéliard se rattache l'embranchement particulier des Automobiles Peugeot à Sochaux, comportant 35 km de voies permettant la formation  de trains complets, soit l'expédition de 2000 voitures en moyenne par jours ouvrables. Il faut ajouter les trains de voyageurs qui amènent les ouvriers à l'intérieur de l'usine.
      Il y a aussi le train de nuit Montbéliard Paris-Est AR, en voitures places assises et couchettes. (Tous les détails)
      Depuis 1964, la gare de Montbéliard enregistre un niveau de trafic élevé qui est lié à l'expansion des Automobiles Peugeot.
Par jour, environs 400 wagons à l'arrivages et même situation à l'expédition. Au total, le mouvement des wagons dépasse journellement 800 wagons avec des pointes allant au-delà de 1000 wagons. Les tonnages reçus atteignent des pointes dépassant
80.000 tonnes par mois. Les mêmes chiffres sont valables pour les expéditions. Le nombre des automobiles neuves atteint des pointes de 46 000 voitures par mois. le trafic voyageurs, tout en étant moins spectaculaire que trafic marchandises, ne cesse d'augmenté régulièrement.
      En 1969, avec ses embranchements, la gare de Montbéliard  reçoit 502 000 t. de marchandises et en expédie plus de 520  000 alors que plus de  450 000 voyageurs  au total y sont dénombrés. Parfois, des pointes de 400 à 500 voyageurs par train ( trains LS  des samedis, 2832 les DF, SM lors des grands départs, etc.)
      De 1967 à 1970, la gare de Montbéliard subit  de grandes transformations. Remplacement des 3 postes d'aiguillages, à limite d'usure (on y manœuvrait, à l'aide de treuils, des aiguilles éloignées de 600 m), par un poste moderne unique, démolissions des marquises datant de 1879, allongement des quais 1 et 2 pour une capacité de réception de 17 voitures chacun et recouverts de deux marquises neuves et modernes équipées d'une sonorisation et d'un éclairage parfaits, modernisation du bâtiment voyageurs, création d'un passage souterrain, démolissions du château d'eau et surtout, un profond remaniement de voies, plus simplifié, mais plus étendu et plus pratique. A savoir, un faisceau de manœuvre de 5 voies situé en face du bâtiment voyageurs, un faisceau pair de 3 voies de 760 et 800 mètres permettant de recevoir des trains complets des deux sens, et un faisceau impair de 3 voies de 350 mètres. Le block automatique mis en service de Belfort à Besançon , permet de supprimer l'arrêt général en gare.
     A l'arrivée de l'électrification en septembre 1970, les travaux de modernisation sont terminés et c'est le 5 novembre 1970 que sont inauguré officiellement, les nouvelle installations de la gare de Montbéliard. Malgré l'électrification, les trains Lyon-Strasbourg et Strasbourg-Lyon sont assurés par des turbotrains RTG du 03 juin 1973 au 24 septembre 1995 (Strasbourg-Lyon, 4h42 avec quatre arrêts et 4h53 avec neuf arrêts).
      Cette année là, avec la mise sous tension de Franois-Saint-Amour (Besançon-Bourg en Bresse), les RTG sont remplacées par des rames corail réversibles, tractées ou poussées par des BB 25200 de Vénissieux.
     28 janvier 1978 à 10h30. Baptême du turbotrain 2029/2030 "Ville de Montbéliard" par Madame BOULLOCHE, épouse du député maire de la ville, qui en est la marraine.
      A partir du 28 septembre 1992, un aller retour TGV relie directement Montbéliard à Paris gare de Lyon, mais supprimé à la fin de la même année, faute de clients.
      En 1993, démolissions de la hall à marchandises pour la création de la voie 5.
      Au service d'été 2001, à la mise en service du TGV méditerranée, le train "Rouget de Lisle" Stasbourg-Nice est supprimé et remplacé par un aller retour Frankfort Lyon-Perrache, dénommé "Albert Schweitzer" assuré en matériel DB.
      Au service d'hiver 2004, le 11 décembre, suppression du train "Albert Schweitzer" et création d'un TGV Strasbourg-Marseille aller et retour dans le sillon du "Rouget de L'Isle" avec deux minutes d'arrêt à Montbéliard. Le premier jour, quinze minutes de retard dus à une trentaine de cheminots belfortains, pas contents du tout, qui manifestent. En effet, ils construisent le TGV, et le TGV ne s'arrête pas chez eux. Il évite la gare par un raccordement. Au service d'été 2007, deux pairs de TGV relient Belfort à Paris-Gare de Lyon avec arrêt à Montbéliard, mais le gain de temps entre Montbéliard et la capitale ne sera vraiment effectif qu'à l'horizon 2011 avec la mise en service du TGV Rhin-Rhône.

Ci-contre, Jean-Louis SIMON qui me fourni la documentation et beaucoup de photos pour rédiger ces pages.
Jean-Louis a été chef de gare adjoint à Montbéliard du 1er janvier 1993 au 31 janvier 1994 puis promu chef de gare principal le 1er février 1994 jusqu'au 31 août 2001, date à laquelle il a pris sa retraite après 35 ans de bons et loyaux service.

Le premier bâtiment de la gare de Montbéliard.

1858 vue générale.

Vue générale de la gare.

Passage à niveau du boulevard Carnot.

Place de la gare.

La gare coté voies.

A gauche, les voies principales et sous la marquise, train au départ, à destination de Delle ou Saint Hippolyte

Le poste 1 avant...........

et après.

Sur le pont de l'Allan à la sortie de gare.

Double traction entre Voujeaucourt et Montbéliard.

Une 141 R à Montbéliard

3 juillet 1970 : 141 R 169 dépôt de Dole avec un train d'autos

241-P au train Lyon-Strasbourg

1961..... la 140 C 241

Années 1960........triage,  et 140 C, tender en avant entre Voujeaucourt et Montbéliard.

28 Janvier 1978 : Baptême de la RTG 2029/2030 "VILLE DE MONTBELIARD"

4 octobre 1989 : Une Z2 sur voie 2 pour Besançon.

1990 : Quai 2, grosse affluence avec les permissionnaires.

Manoeuvres sur le faisceau face au BV.

Octobre 1991 : Le poste G maintenant supprimé.

1992 : La hall marchandises va être détruite pour créer la voie 5.

22 mai 1993 :  Travaux pour la voie 5.

14 décembre 1992 : A la fin des grèves,  draisine de reconnaissance de la voie et CC 72044 avec un train dérouilleur.  (Photos prises depuis le poste 1)

Février 1992 : Les guichets.

Juin 1995 : La place de la gare.

Juillet 1995 :  Caravelle sur la voie 5.

Juillet 1995 : UM de BB 67400 avec le Rouget de L'isle

27 mai 1995 : 10h, voie 1, le train  6671 pour Strasbourg.

Juillet 1995 : train 6671 Lyon-Strasbourg,  dernier service assuré par les RTG

Août 1995 : BB 12121, X 4772 et une BB 63000.

16 juin 1995 : Une BB 12000 attend pour tirer le train 432558.

9 septembre 1996 : Poste 1et  voiture pilote du 6176 Strasbourg-Lyon.

15 août 1997 : SL  6176 à contresens à l'occasion du RVB voie 2 et chantier nord.

22 mai 1997 : Chargement et départ du train militaire N° 469146 pour Canjuers

27 novembre 1999 à 13h20, dernier train Belfort-Paris gare de Lyon N° 5320.

9 juin 2001 : Dernier "Rouget de L'isle" Strasbourg-Nice.

10 juin 2001: Le premier train "Albert Schweitzer"N° 276.

13 juillet 2001 : Remonte des usines Peugeot d'un train de voitures.

Janvier 2002 : La BB 425518 avec une BB 63000 en remorque attend le départ.

Après-midi du 23 août 2007.

Voie 1 : TGV  6759 Paris gare de Lyon-Belfort.

Voie 2 : TGV  6774 Belfort-Paris gare de Lyon.

Voie 2 : TER Belfort-Besançon.

Voi 2 : UM de Caravelle X4700 en provenance d'Epinal

Voie 2 : Arrivée du TER  Belfort-Dijon

La 427019 en tête d'un train de voitures sort du chantier nord et croise la Sybic du train N° 4351 Cerbère-Strasbourg.

La 437008 avec une rame de porte-autos vides rentre sur voie 12 et manœuvre pour se rendre au chantier nord.

Voie 1 : la 122325 avec le train 4315 Lyon-Strasbourg.

Voie 1 : Le TGV  5431 Marseille-Strasbourg passa au pied du poste 1.

Voie 2 : La 427050 passe sans arrêt avec son train de fret.

Voie 5 : L'X 73744 et son contrôleur attendent l'heure du départ...............Feu vert.

C'est parti jusqu'à Vesoul.

Quelques marches spéciales qui sont passées à Montbéliard.

Juin 1991 : Un picasso  photographié depuis le poste 1

21 septembre 1996 : Spécial N° 27311 avec le Picasso X4039 de l'ABFC

Juin 1996 : La 141-R-568 de "Lédorail"

La 241 A 65 traverse Montbéliard à toute vitesse avec un train spécial.

Décembre 1998 : La 141-R-568 pour le Téléthon.

11 octobre 2007, gare de Montbéliard : Arrêt de la  241 P 17  en route pour Mulhouse.


15 Octobre 2007, gare de Montbéliard : La 241 P 17 à son retour de Mulhouse et d'un voyage international

Quelle belle machine et quelle élégance......

 

Pour se détendre.....

       Un dessin de mon ami André BOURDIN fait à l'occasion de l'ouverture de la voie 5, à Montbéliard.
       J'explique : La voie 5 à Montbéliard est en cul de sac et destinée à recevoir les TER en provenance de Belfort, Vesoul  Mulhouse et Epinal.
       Notre dessinateur à imaginé un train de fret, sans arrêt et mal aiguillé, qui a pris cette voie.
       Quelle pagaille........

 
           Cette page a été réalisée grâce à la documentation et aux photos de Jean-Louis SIMON, ancien chef de gare à Montbéliard,       Michel MARLIN et Daniel MAILLOT.                                                

Août / Octobre 2007